Casser une hypothèque : est-ce une bonne idée?
Avec la baisse consécutive du taux directeur le 24 juillet dernier, il devient de plus en plus probable que d'autres réductions suivront, influençant ainsi les taux d'emprunt hypothécaires. En conséquence, de nombreux propriétaires qui ont contracté une hypothèque au cours des trois dernières années se demandent s'il ne serait pas judicieux de rompre leur contrat actuel pour profiter de taux d'intérêt plus bas. Bien que cela puisse sembler logique, il est important de comprendre les implications avant de prendre une telle décision.
Les avantages de casser son hypothèque
Le principal avantage de casser son hypothèque est de bénéficier de taux d'intérêt plus bas. Par exemple, l'économie mensuelle entre un taux de 5,99 % et un taux de 4,5 % peut être substantielle. D'autres avantages incluent la possibilité de revoir les modalités de votre période d'amortissement ou de passer d'un taux fixe à un taux variable. Bien que ces aspects puissent être moins déterminants, ils ne sont pas à négliger.
Les pénalités pour rupture de contrat : un obstacle majeur
Cependant, les économies espérées peuvent être contrebalancées par les pénalités associées à la rupture de votre contrat avec l'institution financière. À l'exception des hypothèques ouvertes, que vous pouvez rembourser à tout moment sans pénalité, les prêts hypothécaires fermés comportent souvent des frais pour rupture de contrat. Ces frais sont destinés à compenser les pertes potentielles du prêteur.
L'exemple de Marc :
Prenons l'exemple de Marc, qui voulait casser son hypothèque fermée à taux fixe de 6 % pour profiter d'un taux de 4,9 %. Marc pensait économiser près de 275 $ par mois (soit plus de 3 000 $ par année), une somme importante dans le budget de Marc. Cependant, il a rapidement découvert que les pénalités pour rupture de contrat s'élevaient à plus de 15 000 $. Son prêteur appliquait une pénalité basée sur le différentiel de taux d'intérêt pour les années restantes du terme. Même avec une économie annuelle de plus de 3 000 $, il lui faudrait environ 4,5 ans pour compenser cette pénalité, sans compter les frais de clôture et autres coûts potentiels. Sur un terme de 5 ans, Marc a rapidement réalisé que cela n'en valait pas la peine.
Comprendre les pénalités
Calcul des pénalités : ce qu'il faut savoir selon l'AMF
Les pénalités varient selon les institutions financières, mais pour les prêts hypothécaires fermés à taux d'intérêt variable, la pénalité est généralement calculée comme étant le montant le plus élevé entre :
- Un montant équivalant à trois mois d'intérêt sur votre prêt hypothécaire actuel.
- Un montant déterminé selon le différentiel de taux d'intérêt.
Ce calcul peut sembler complexe, car il prend en compte le manque à gagner pour l'institution financière dû à la baisse des taux d'intérêt. Ainsi, casser une hypothèque fermée à taux fixe peut s'avérer plus compliqué que prévu.
Lire attentivement le contrat hypothécaire
Il est crucial de lire attentivement votre contrat hypothécaire pour comprendre les conditions de calcul des pénalités. N'hésitez pas à demander des explications à votre prêteur et, si nécessaire, consultez un conseiller financier ou un expert comme Frédéric Cornu, courtier immobilier résidentiel et commercial à Montréal pour vous assurer de prendre la meilleure décision.
En conclusion
Consultez les professionnels avant de décider
Avant de décider de briser votre hypothèque, il est impératif de consulter les professionnels compétents. Si vous avez besoin d'être orienté vers les bonnes personnes, parlez-en à Frédéric Cornu, courtier immobilier résidentiel et commercial à Montréal. Travaillant quotidiennement avec divers professionnels de l'industrie, votre courtier peut vous mettre en contact avec les experts nécessaires pour éclairer votre décision. Prenez le temps de bien évaluer toutes les options et les implications pour faire un choix éclairé.
Pour plus d'informations, contactez Frédéric Cornu au (514) 894-0101 ou visitez fcornu@sutton.com